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Cric Crac #2, 2014
Digital color video, 16/9, 1:28:04+
Cric Crac #2 poursuit ces investigations en se concentrant sur l’aspect politique de la zombification, comme métaphore de la menace du prolétariat noir contre l’impérialisme occidental et américain.
Le montage enchevêtre pêle-mêle des scènes de films américains (L’emprise des ténèbres [1988] de Wes Craven ; Mondo Trasho [1969] de John Waters ; Angel Heart [1987] d’Alan Parker ; Thriller [1983] de John Landis et Michael Jackson…) avec des entretiens menés par Gaëlle Choisne avec des spécialistes de la culture haïtienne tels que Frantz Voltaire – directeur du CIDIHCA (Centre International de Documentation et d’Information Haïtienne, Caribéenne et Afro-canadienne) – et Monique Dauphin.
Si le zombie occupe une place importante dans la culture haïtienne, ses origines remontent à des racines africaines et la zombification a servi de moyen de résistance à l’oppression opérée par les colons occidentaux envers les esclaves. D’un point de vue occidental, le zombie cristallise les craintes de l’homme blanc à l’égard des noirs – engendrant nombre de fantasmes liés à la paranoïa et au surnaturel. La figure du dictateur haïtien François Duvalier apparaît également, la période où il dirige le pays correspondant à un moment où l’imaginaire du zombie est très présent.
Cric Crac #2 met en relief cette histoire complexe, avec ses nombreux allers et retours entre l’Europe, l’Amérique du Nord et les Caraïbes, comme ce chant de marins bretons Le grand mât veut d’la route dans lequel on retrouve les paroles « Embraque dur cric crac / Cric crac sabot cuillère à pot ». De nombreux contes haïtiens reprennent cette tradition où, en préambule à la lecture, le conteur prononce le mot « cric » auquel les auditeurs répondent par le mot « crac ».